A travers cette chronique, je vais enfin pouvoir rendre hommage à un grand monsieur du polar, chose que, étonnammant, je n'avais pas encore réalisé alors qu'il a écrit à ce jour cinquante ouvrages avec son personnage désormais légendaire, la commandante Mary Lester. Un corps de jeune femme est retrouvé au pied d'un ancien bunker sur une plage près de la pointe de la Torche. Mais c'est une zone de gendarmerie et c'est là que la situation se complexifie car Mary et son éternel complice, le colossal capitaine Fortin, vont affronter le caricatural major de la maréchaussée Papin qui, plus borné que ça tu meurs, est plus qu'à cheval sur le réglement et a oublié depuis fort longtemps d'être humain! De facto, Mary va rencontrer davantage de difficultés avec cet ostrogoth qu'avec les assassins eux-mêmes. Mais quelle belle écriture, quel style, en particulier dans les descriptions de ces paysages que l'auteur aime tant. Extrait :" Le vent jouait de cet orgue improbable comme un porte-voix du malheur. Il sifflait dand le moindre interstice, gémissait, hurlait puis s'apaisait, mourait encore et quand on pensait qu'il avait fini, la clameur repartait de plus belle: stridulations, abois, vagissements, interminables plaintes d'un lugubre achevé. A croire que le prince des ténèbres avait fait de ce catalfaque de béton sa résidence terrestre." Inutile de préciser dans ces conditions le grand plaisir de lecture éprouvé. Un immense merci aux éditions du Palémon et à Nathalie Simon, attachée de presse.

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