"On ne meurt pas la bouche pleine d'Odile Bouhier"

Extraits : "La cuisine est une arme destruction lascive"   "Son oeil avait roulé non loin et il donnait l'impression presque comique de chercher ses lunettes".Roboratif , passionnant , cultivé , addictif , surprenant , ce sont les cinq premiers qualificatifs qui me viennent à l'esprit ( voire à la bouche!) à l'issue de la lecture de cet opus! Quelle belle et bonne surprise que cet ouvrage qui balance entre Paris et surtout Tokyo , au gré des pérégrinations du commandant Achille Simmeo ( Simenon n'est pas loin) , baroudeur du 36, rétif à la pseudo/modernité des Batignolles. Son flair surdimensionné va le conduire sur la piste d'accidents et de maladies brutales qui n'en sont pas car soigneusement dissimulés et dont le point commun étrange est qu'elle touche une mafia très discrète, celle des "yakusas" , a fortiori en France! A la suite d'un héritage pour le moins inattendu, Achille va s'offrir des vacances et partir ainsi pour Tokyo pour se rendre à la source de cette intrigue totalement détonante! Et quelle découverte que ce Tokyo, ses quartiers, ses coutumes, sa gastronomie, sa violence cachée, quel plaisir de s'instruire à peu de frais, le lecteur est "stricto sensu" transporté"! Et la chute est fabuleuse ( deux dernières pages, le bouquin en fait 328!).  Sincèrement , je me sens moins con à la fin de cette lecture qu'au début, sans compter que c'est aussi un roman d'atmosphère, glauque, suintante, dangereuse et que la méthode employée pour les meurtres est très originale, c'est un euphémisme ( empoisonnement mais particulièrement subtil et retors ) Je n'ai pas quitté ce livre depuis ce matin, je l'ai littéralement dévoré ( attention au "fugu!), donc inutile de préciser que je vous le recommande chaudement. Cela faisait plusieurs années que je n'avais pas lu Odile Bouhier, je suis ravi de son retour. Et merci encore aux Editions Plon , en particulier à Marc Fernandez et sa nouvelle collection "Sang Neuf" , et accessoirement , si vous voulez vous sustenter avec une blanquette à la Thierry Marx, c'est en fin d'ouvrage!  

   

Ajouter un commentaire