"Que la guerre est jolie" de Christian Roux"

"La religion, c'est comme la baise, ça se pratique en chambre.Point à la ligne."   Oui, penser les mathématiques, c'est plus simple.Il n'y a pas de haine dans les mathématiques".  Rien que par ces deux extraits, vous avez une tonalité de ce polar bien actuel , de cette France provinciale des villes de tailles moyenne , d'apparence morne, apathique, déliquescente mais qui, sous cette couverture de mort lente, suscitent bien des remous et des "affaires" pas très ragoûtantes! Un patriarche au passé sulfureux à sa tête, en fin de règne mais avec des projets à la sauce mafieuse pour termine en apothéose un pouvoir sans partagne, des seconds couteux anciens mercenaires aux méthodes pour le moins expéditives, une jeune embauchée ( et future maman , ça a son importance!) qui soulève des lièvres peu reluisants et qui vit dangereusement ( au grand désespoir de son compagnon!), un ancien photographe de guerre qui se désole devant le spectacle de cette corruption et de cette invasion de drogue dont le but inavouable est bien la déstabilisation du tissu social et de ces "emmerdeurs" de squatters, le décor est planté et quel décor! Inutile de préciser que j'ai beaucoup aimé ( je vais encore me faire démonter mais je m'en fous!) et que cet auteur particulièrement discret mais ô combien talentueux dans la planète polar mérite plus que votre attention , mais ceci n'engage que moi, évidemment! D'ailleurs, a-t-on entendu parler de cet ouvrage hors les petits cénacles intéressés? Non , et pourtant? Mais d'un autre côté, n'est-ce pas mieux ainsi au lieu d'être à la traîne du rouleau compresseur d'un marketing dévoyé?