Quel splendide "cold case" ( cas non élucidé en bon français)!  Nous sommes près de Francfort, dans le massif forestier du Taurus, au sein d'une communauté villageoise qui vit recluse sur elle-même depuis des décennies avec ses secrets, ses non-dits, ses rancoeurs, ses haines recuites! En avril 1972 , un peit garçon prénommé Artur, issu d'une famille immigrée russe, disparaît brutalement et il ne sera jamais retrouvé. C'était le meilleur ami du commissaire Bodenstein avec le renard apprivoisé Maxi. Aussi, quand des décennies plus tard , au même endroit , trois assassinats successifs perturbent la quiétude de ce petit monde claquemuré, Bodenstein désormais en fin de carrière, se dit qu'il y a nécessairement une corrélation avec ce passé et que c'est sa dernière chance de lever le voile sur un mystère particulièrement profond qui l'a "travaillé" tout au long de son parcours! Alors, accompagné de la brillante Pia Sander qui va lui succèder et de toute une équipe de policiers acquise à sa cause dont le talentueux Tariq, il va plonger dans les entrelacs fangeux de ce village apparemment paisible ! Et il va en découvrir des choses, complètement insoupçonnables et improbables, jusques et y compris les plus renversantes! Alors, si vous n'êtes pas accros à cet opus, sincèrement, c'est à n'y rien comprendre ou que vous aviez l'esprit peu disponible ( ce qui est tout à fait honorable), si vous ne ressentez aucune empathie, non pas pour les villageois, tous plus détestables les uns que les autres, mais pour l'équipe de policiers dont l'esprit de cohésion va parvenir à faire sauter l'un des verrous les plus solides qui puisse exister, le mensonge, c'est que cet ouvrage aura raté son objectif , et ce serait fort dommage! Et jusqu'au bout, vous allez courir, haleter, explorer avec les protagonistes la multiplicité des pistes toutes plus convaincantes mais qui toutes vont se refermer inexorablement..............sauf une mais laquelle? A vous d'aller jusqu'à l'issue de ce dédale infernal ! Mme Neuhaus , votre réputation Outre-Rhin n'est nullement usurpée! Un très grand merci à Calmann Lévy Noir et à Adeline Vanot, attachée de presse!