"Missing Germany" de Don Winslow

Bon, autant l'annoncer tout de suite : c'est une splendeur! Alors, bien sûr, par essence même , tout jugement est subjectif, certes. Mais celui-là tout de même, c'est quelque chose! Franck Decker et Charles Sprague sont devenus les meilleurs amis du monde depuis que Charles a sauvé la vie de Franck durant la guerre d'Irak! Charles, milliardaire, gravement brûlé au visage durant cette même guerre, se marie avec Kim, une superbe blonde pulpeuse mais cette dernière est enlevée peu de temps après et Charles demande instamment à Franck de la retrouver, lui le spécialiste des kidnappings! Ce dernier, redevable vis-à-vis de Charles, accepte et il va alors s'ensuivre une course folle ou s'entremêlent la prostitution, la drogue, le blanchiment, le trafic d'êtres humains, les mafias de l'Est, et le tout sur un rythme infernal où tout n'est que rebondissements à chaque page! Des scènes époustouflantes de réalisme et insoutenables de suspense, des personnages multiformes qui semblent avoir pour Dieu Janus tellement ils ( ou elles) se révèlent à double face et pervers ( ou perverses), des poursuites à couper le souffle, des descriptions des villes allemandes et de ses réseaux de prostitution à ciel ouvert ( sous une apparente pudibonderie, ce pays est le plus grand bordel d'Europe!), vous l'aurez compris, c'est un fabuleux "page turner" que je viens d'achever à grand regret: quoi, déjà?  Extraits :" Les prisons sont les pires endroits du monde, elles font surgir un seul mot à l'esprit: désespoir.Des cages où les âmes vont mourir à petit feu, de jour interminable en jour sans fin."    "Le problème était peut-être l'humanité elle-même: nous n'étions que des singes munis de pouces opposables, capables de fabriquer des armes." Monsieur Don Winslow, vous êtes définitivement un grand du Noir!   Alors, évidemment et heureusement, chacun fait ce qu'il veut mais franchement, si vous êtes lecteur, adepte du polar et du road/movie, vous ne pouvez passer à côté de ce monument, ce serait une faute lourde!  Merci encore aux éditions du Seuil et à Marie-Claire Chalvet, attachée de presse.

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