" Les Nouvelles enquêtes de Nestor Burma de Serguei Dounovetz

"Lopes,demi-mondaines,travelos,patrons de bars louches, flibustiers,cailleras de luxe, "DEALER MAIS PAS TROP FORT,demi-sel,footballeurs en rupture de banc" " " T'habites à Bondy? Non, je la tiens en laisse".  "Ils perpétraient leur génocide sous d'autres vocables, avec des ordres plus nouveaux, qu'ils soient en uniforme fantoche, en costard trois pièces démodé, barbus en djellaba avec des bombinettes en guise de castagnettes, à cheval sur les missiles mais jamais sur les principes, toujours alliés avec l'abjection la plus totale".   " La boucherie devenait l'écrin de luxe d'un couturier évaporé qui s'obstinait à présenter des étoffes pendues à des crocs, ceux-là mêmes qui servaient de portemanteaux à quelques collabos, avant que leur propre sang soit épongé dans la sciure".    Je m'interroge de plus en plus si la rencontre d'un lecteur lambda et d'un excellent écrivain ne se reconnaît pas à une forme d'audace "scripturale" et au fait de ne se poser aucun interdit? J'y crois de plus en plus et une fois que je suis parvenu au mot fin , je me suis dit, mais quel bon moment j'ai passé en rêvant ou en cauchemardant devant ces personnages plus vrais que nature, ce Nestor ( je voyais littéralement Guy Marchand!), sa secrétaire pour le moins accorte et......exotique, le tout comme "accroché" à une actualité brûlante, les résistants kurdes face à la dictature turque ( désolé Erdogan, même si tu viens d'être reçu par notre monarque adoubé, tu n'en reste pas moins un vrai dictateur sans fioriture!). Et quelle musicalité dans le style, ça colle parfaitement avec une image cinématographique et le tout sans se prendre une seule seconde au sérieux! Bravo, M.Serguei Dounovetz, vous avez rempli votre contrat et vous lecteur, si au hasard de vos pérégrinations livresques, vous rencontrez un "Loup Gris" , passez votre chemin, c'est du méchant ! Merci infiniment aux Editions French Pulp et à Sébastien Mousse auquel je souhaite bonne chance dans sa nouvelle étape professionnelle.