"La Haine qu'il vous faut" de Paul Salvanès

Extraits : " Il décrit Goma comme une île, déconnectée au milieu du conflit, les zones rurales qui brûlent, les flots ininterrompus de déplacés qui se déversent dans les camps, pendant que les humanitaires, grassement payés, font des soirées cocktails et canapés, sur fond de concert jazz. Le dédain devient mépris, puis colère quand il évoque l'échelle des salaires et le système du "Per Diem", cette indemnité quotidienne que reçoivent certains expatriés, les magouilles mises en place aux Nations Unies pour toucher 200 dollars de plus par jour, en plus des primes de risque, primes de mobilité, primes de famille, primes de langue, primes de séparation, primes de voyage, primes de vacances, récupérations.   "La machine qui existe parallèlement aux populations qu'elle est supposée aider. Les entrepôts remplis, les salaires des expatriés, les loyers, les recrutements d'employés locaux, les frais de structure, le financement du siège..L'industrie humanitaire, déconnectée de l'intérêt des personnes faisant sa raison d'être, ne pense plus qu'aux gros sous."    "L'industrie humanitaire est une paille dans l'économie mondiale. Même pas la moitié du secteur de l'alimentation pour animaux domestiques. Cinquante milliards de dollars pour les chiens, les chats et les poissons rouges. Vingt pour les humains. Mais une paille de 22 milliards. Faut-il s'étonner que certains en détournent une partie?".  "Il devine en bas le rugissement du monde globalisé, le torrent dans lequel ils se débattent, chacun pour soi, sept milliards d'êtres humains, sept milliards de bâtards, héritiers du brassage, des conquêtes de l'Histoire. L'homme a toujours tué.Pourquoi ramer contre cette force immense, inéluctable? A quoi sert de coller des rustines sur des vies pneumatiques?."  Oui, je vous l'accorde, ça constitue de nombreux extraits mais je les ai trouvé justifiés pour comprendre et apprécier ce livre, l'odyssée de Bosco à travers les méandres et les méfaits de l'humanitaire dans des zones ravagées comme le Darfour et le Congo avec ces organisations et leurs membres qui vivent sur la "bête" telles des sangsues assoiffées de cupidité! Et en toute fin, un twist de vengeance dont Bosco sortira definitivement essoré! Un seul bémol envers les éditions du Toucan Noir: attention aux corrections, trop de fautes subsistent, et certaines importantes. Sinon, à conseiller vivement pour devenir moins con !! 

Couverture du livre : La haine qu'il faut

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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