Eblouissant et poignant , tels sont les deux premier qualificatifs qui me viennent à l'esprit une fois ce livre refermé avec grand regret ! Sur un sujet difficile et peu abordé à ce jour , le destin contraire et la fatalité comme parcours de vie , un engrenage impitoyable ( comme le suggére la superbe couverture!) qui broie une existence sur son passage effroyable!! Milo, dès sa plus tendre enfance, au côté de sa mère Alexandra, va subir des évènements d'une telle violence qu'il ne pourra qu'en sortir traumatisé à vie ( l'arrestation en direct, sans filtre, de son père braqueur de bijouteries, alors qu'il n'a que quatre ans,va lui laisser des images indélébiles!) mais qui sera là pour comprendre, accepter et appréhender ses changements de comportements, son agressivité? Personne , parce ce qu'il ne correspond à la norme écrasante de l'institutionnel, aveugle et hermétique! Seule sa mère, malgrè sa situation complexe et ingérable, va faire preuve à son encontre d'un immense et exclusif amour qui va l'emmener jusqu'à l'extrême! J'ai adoré cet opus pour sa force, la puissance de ses personnages ( celui de Milo est fabuleux et la mère, Alexandra ne l'est pas moins!). Le lecteur va souffrir, pleurer, trembler, haleter avec eux, goûter leur complicité absolue jusqu'au point de non-retour !. Un signe ne trompe pas : cet ouvrage, je l'ai absorbé en 24 heures ( pas moins de 367 pages tout de même) et une fois certaines activités quotidiennes incontournables assurées, je me reprécipitai dessus tel un mort-de-faim car je voulai à toute fin connaître la suite de cette vie infernale subie par Milo, victime "ad vitam aeternam" et "ad vitam nauséam" d'une étiquette infâmante collée sur son dos dès l'âge de quatre ans, un peu comme le sparadrap du capitaine Haddock dont il est humainement impossible de se débarrasser. Une leçon s'impose à l'issue de ce livre: méfions-nous des jugements abrupts et hâtifs, des prismes déformants qui peuvent casser à tout jamais la vie d'êtres certainement plus fragiles que d'aucuns voudraient nous le faire accroire! Un grand merci à la collection "la Bête Noire" des éditions Robert Laffont et à Sandrine Perrier-Replein, leur attachée de presse. 

Couverture du livre : Inexorable  

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