Très beau polar à l'écriture ciselée et au style échevelé, ce que nous avait déjà démontré l'auteur lors de ses ouvrages précédents : il est manifestement un amoureux du beau langage et j'aime ça! Le tout est emballé dans des passages d'une rare causticité , sans compter que le lecteur perçoit rapidement que l'impétrant n'est pas un inconnu pour la maison "poulaga" car il maîtrise très bien les arcanes de la procédure! Alors derrière la façade apparemment horrifique des décapitations et des pieux dans les orbites, au-delà de ces mises en scène morbides se dissimulent probablement une toute autre piste diamétralement différente, ce à quoi vont s'atteler le jeune frais émoulu Victor Rey et la chevronnée Céline Verger dont les trajectoires si divergentes vont au final converger dans un final pour le moins inattendu et rocambolesque! Mais chut.............Extrait ": Mieux vaut mourir riche de ce qu'on a vécu que pauvre de ce qu'on n'a pas été" ( Frédéric Dard).  "Comme le sida, difficile tout de même de réchapper de la connerie quand on l'a chopée". Des scènes de poursuite haletantes, Daesch et le terrorisme en fond de tableau, la guerre bactériologique en exergue, il reste que sous des dehors parfois badins, cet opus aborde des thèmes pour le moins graves et très sérieux ! C'est ce mélange de légéreté et de profondeur qui fait tout son charme et son attrait et s'il m'en souvient, ce n'est pas la première fois que je vous recommande la lecture de ce "polardeux", tant pour le fond que pour la forme, cette dernière souvent étincelante! Un très grand merci aux éditions De Borée et à leur attachée de presse, Virginie Bourgeon. Résultat de recherche d'images pour "couverture haine noire caujolle"

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