Extrait :"La prise en compte de la souffrance animale n'est pas la norme. L'humain souffre tant lui-même, pourquoi se préoccuper de ce que ressentent les bêtes? L'homme, paré de sa haute intelligence, n'a que faire de ceux qu'il a affublés de ce substantif de "bêtes" qui les renvoie à leur insignifiance." C'est un thriller particulier que celui-là , notamment par sa thématique, peu usité dans l'univers du Noir. Mais l'auteure sait de quoi elle parle, car elle est véto. Autant vous le dire tout de suite, j'ai adoré, je l'ai englouti en moins de 24H, c'est dire. Quand Clément Katz revient en France d'une mission au Congo, il ne s'attend certainement pas à se retrouver en plein conflit entre "viandards" d'abattoir et défenseurs acharnés de la condition animale. Accompagné désormais de Léo de Laze, une auteure à succès de polars, paradoxalement asociale et phobique, de Sophie, sa sémillante mère ,et de Jeff, glandeur professionnel et amoureux transi, la petite bande va faire le ménage dans la smala locale! De cette lecture particulièrement agréable et bienfaitrice (j'adore les animaux), agrémenté d'un style léger, aérien, et de scènes d'abattoir très évocatrices, l'auteur a su tirer la quintessence d'un mal profond et ancestral , celui de l'homme supérieur par essence à ces animaux "sans conscience et sans âme". Et lui, cet "Homo Sapiens", est-il mieux loti pour autant? Mais cet opus, incidemment, pose une autre question : faut-il pour autant utiliser des moyens similaires à l'adversaire pour rendre justice? Voyez que pour un thriller de 265 pages, de nombreux sujets sont abordés mais sans être jamais arides, loin de là. Et la scène de corrida des tous débuts vous met tout de suite dans l'ambiance!  Un grand merci aux éditions Ramsay, à Florence Chantry, attachée de presse.  

 

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