La Côte Vermeille est très remuante ces derniers temps et ce n'est pas la bande de Paul Feder qui me contredira! Quand les remous sulfureux à l'haleine fétide d'un pan de notre Histoire, pas très glorieuse, et c'est un euphémisme, remonte à la surface, entre barbouzes et militaires dépravés, ça vous procure une atmosphère pour le moins délétère! Le génocide rwandais, ça vous rappelle quelque chose tout de même, cet évènement épouvantable où la France, en dépit de son déni officiel, a trempé allégrement ses mains ensanglantés, c'était dans les années quatre vingt, oui, je sais, ça peut paraître éloigné mais le devoir mémoriel s'impose! La Françafrique, ce scandale permanent qui dure désormais depuis des décennies, innommable, et bien si justement, nommons-le! Et le personnage de François Darnaudé, vous ne trouvez pas qu'il y a comme du Jacques Foccart là-dedans? Style alerte, rythme échevelé, intrigue au cordeau, galerie de personnages finement dessinés, tout concourt à faire de cet opus d'ébène un sacré bon moment de lecture tout en nous dessillant, si cela était encore nécessaire, des yeux trop souvent clos ou distraits! Oui, je me souviendrai longtemps de Paul, Ayala, Mia,Jordi, McKennit, Jaoued, Jaume, qui se débattent dans une histoire trop grande et malfaisante pour eux! Un grand merci aux éditions du Horsain et à Gildas Girodeau, un auteur vaillant et combatif. 

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