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Un polar vibrant d'écologie , dont l'intrigue , après réflexion n'est qu'un prétexte astucieux pour clamer haut et fort l'urgence d'opérer un revirement à cent-quatre-vingt degrés en terme de gestion de nos ressources naturelles , en particulier de la forêt! C'est une thématique beaucoup trop rarement abordée, et pourtant d'une absolue nécessité! L'auteur , qui sait de quoi il parle, insiste aussi sur la gestion managériale en interne d'une indigne brutalité effectuée par l'office national des forêts générant du mal être, des souffrances , à un point tel que le taux de suicides professionnels y est supérieur à ceux de la police , de l'éducation nationale, des agriculteurs! Alors quand on retrouve le cadavre de Lacoche ouvrier forestier pendu dans la forêt de Crécy , le doute s'insinue, notamment chez Paul, officier de gendarmerie : meurtre, suicide ou accident? En plein milieu des préparatifs de l'incontournable fête médiévale locale , avec ses personnages grandguignolesques et ses jeux de rôles tordus, voilà qui est fâcheux , sans compter que la météo totalement déboussolée vient mettre son néfaste grain de sel dans la pièce de théâtre! Manifestement, après enquête auprès de ses collègues, Lacoche ne correspondait pas à la doxa en cours dans l'établissement car amoureux des arbres, il ne se sentait en rien concerné par la l'absurde course aux chiffres et au principe crétin du rendement ! Une très belle ode à l'intransigeante et vitale préservation de nos forêts, sans lesquelles nous ne saurions survivre et un réquisitoire sans appel contre des politiques néolibérales dévastatrices qui, sous couvert d'une sémantique écologiste de pacotille, font l'exacte contraire de ce qu'ils proclament à satiété ! Extrait :" Ils bradent tout le service public, toute la forêt, y compris les maisons forestières qu'ils revendent à tour de bras pour faire du chiffre à la fin du mois. Ils fixent des contrats d'objectifs démentiels tout en licenciant du personnel. Ce ne sont plus des cadres mais des managers qui "surveillent" le chiffre d'affaires, comme dans un centre d'appels. Et les grands chefs vivent largement là-dessus, se goinfrent de primes de productivité, de voitures de fonction et ils se payent le luxe de se balader dans les colloques internationaux sur la défense de l'environnement !" Un très grand merci à Léo Lapointe pour, à travers le filtre du polar, avoir abordé ce sujet d'une brûlante actualité !  

Commentaires (1)

lapointe léo
  • 1. lapointe léo | 26/01/2020
merci Jean-Michel, heureux d'avoir chatouillé ta fibre sociale sans t'avoir emmerdé par une logorrhée revendicatrice. Je suis fier de ton soutien, d'autant que nous savons de où venons tous les deux !

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