Charles Karmia était de ces hommes à la peau dure, comme imputrescible à qui rien ni personne ne semblait devoir faire peur! Rangé dans la catégorue Grand Banditisme, ayant passé davantage de temps en milieu carcéral qu'en liberté, il est considéré comme comme le roi du "braquo" mais aussi de l'évasion! Ce n'est pas ce qui impressionne Adèle qui, pétri de sa mission d'éduquer, donne régulièrement des leçons à certains taulards volontaires dont Charles! Sauf que, ce dernier éprouve un amour immarcescible pour la liberté......et sa fille cachée, Nico et qu'il parvient à se faire une nouvelle fois la belle en emmenant en otage Adèle! Ainsi débute dans le premier tiers ce polar au rythme ébouriffant où le lecteur n'a jamais l'occasion de poser un pied à terre! L'intrigue est superbe, tissée au fil de soie, les personnages sont puissants, forts, comme inexpugnables, y compris et surtout Nico, trempée dans l'acier par une éducation à la dure et un amour paternel, en dépit des absences obligatoires, très dense! Et ce style d'une rare finesse nous indiquant que l'auteure maîtrise son sujet à la perfection car elle n'est pas née de la dernière pluie, la dame et c'est si plaisant pour nous! Extraits :" Sa beauté était...... profonde.Comme les muscles qui se cachaient sour les abdominaux.Une beauté du loin."  "Sauvagerie du luxe, c'est l'expression qu'elle a utilisée pour qualifier ces gens qui vivent dans un monde à part, avec en ligne de mire les plaisirs, le sexe, enjolivés par les conversation brillantes unhérentes au jeu complexe de la comédie humaine."  "On pouvait dire d'elle qu'elle était aussi esseulée qu'une abeille survivante au glyphosate."  "Tout s'ubérise de nos jours. Même la mort."  "Les paroles sont inutiles. Elles ont été licenciées par leurs regards, qui en disent aussi long que maintes déclarations." Admirez avec moi la qualité du travail , la dextérité du texte. Je remercie infiniment les éditions Viviane Hamy de publier de tel(le)s auteur(e)s et Typhaine Maison ,une remarquable attachée de presse.