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Los Angeles, la cité des Anges mais en est-on si sûr? Derrière la façade rutilante et les ors massifs des villas indécentes de Beverly Hills, en dehors du faux glamour et du clinquant de mauvais goût, existe la vraie Amérique, glauque , d'une pauvreté inimaginable, complètement invisible! Luna, une hackeuse de génie, a décidé l'impensable, de remettre les choses à l'endroit et accompagnée de quelques amis dont Art, Kim, Yvan, à l'aide de son blog, elle met en place une marche des miséreux, silencieuse et pacifique, dirigée vers la cérémonie des Oscars! Extraits :" Que les politiques séparent les peuples pour mieux régner est une telle évidence qu'elle s'étonne toujours que ce ne soit pas encore énoncé en tant que postulat. Pendant que les gens se haissent, les riches continuent à mettre de l'argent de côté et les peuples, agités par la haine, ne voient pas au-delà de leur condition, quelle que ce soit cette condition. "Afin d'éviter l'insurrection, le pouvoir utilise la crise durable comme argument pour passer des réformes qui consistent à faire accepter à l'homme son nouveau statut d'homme de trop. Il doit s'adapter au système économique, indispensable à sa survie. En acceptant la dégradation de ses droits fondamentaux, le chômage diminuera d'ici peu. Quelques efforts encore, gagner moins, travailler plus, augmenter la production, consommer davantage et il n'y aura plus de chômage."  "Le principe d'aides, ou le don, comme ils aiment nommer ce minimum minimal qu'ils attribuent pour avoir la paix, n'est qu'un leurre pour appliquer davantage de contrôle sur les gens et les gens se battent pour l'avoir en disant merci. Quelle triste misère."  "On n'est pas des animaux, ni des vecteurs économiques et je ne suis pas un chiffre en négatif, ni une quantité négligeable, ni remplaçable. Mon utilité ou non n'est pas chiffrable. Il faut nous redonner de la valeur, à nous, les gens."   "La peur est un instrument de pouvoir et d'oppression incompressible et infaillible, c'est la main qui manipule les fils de la marionnette et dirige le libre arbitre, la main qui tue l'habeas corpus. A distiller la peur, on se rend maître du monde. Le régime autoritaire dépens de l'adhésion de tous. Je maintiens ma liberté en soustrayant ces fragments de ma vie de la banque de données sociétales et je revendique, j'exige mon droit à ma vie secrète, à mon secret. Je m'appartiens."    Bon, voilà, pardon pour ces extraits un peu longs, je l'avoue mais nécessaires pour bien saisir l'importance et la qualité de cet opus! C'est un roman noir, très noir, mais impératif, vital, et plein d'espoir! Je vous salue Luna ( ou quelque soit ton nom), Arte, Kim , Yvan et tant d'autres que vous cototez chaque jour mais que vous ne voyez pas ! Un immense merci aux éditions les Arènes, à Aurélien Masson, directeur de collection, et à Jérôme Lambert, attaché de presse.

couverture

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