Incontestablement la palme de l'originalité à cet opus, à la fois pour le milieu dans lequel baigne l'action, les impressionnante collection de connaissances qu'il m'a apportée en tant que béotien concernant la musique classique, l'enrichissement personnel qu'il procure et que le lecteur perçoit. A côté de l'intrigue par ailleurs très originale et très prenante, il nous interroge de plus et de façon fort intelligente sur l'apprenti sorcier qu'est l'être humain, cet aspect Docteur Folamour qu'il ne peut s'empêcher de recèler!  Sera t-on assez imbécile pour un jour , se priver de musiciens talentueux pour leur substituer de l'intelligence artificielle à travers des robots et des ordinateurs? Alors bien sûr, quand un agent artistique véreux et pédophile trouve dans un pain-surprise la tête décapitée de la soprano japonaise amenée à chanter pour une première le projet Chopart ( contraction lumineuse de Chopin et de Mozart!), ça commence sérieusement à agiter le Landerneau de la musique classique! La lieutenant Jade Valois va avoir du pain sur la planche, de plus dans un milieu hermétique et vaniteux, où règnent les jalousies de bas étage et les coups de Jarnac! Et comme la série meurtrière s'allonge, avec une forte propension à l'utilisation de moyens originaux ( la corde à piano se révèle un outil fort efficace, heureusement je n'ai jamais aimé le piano, qu'il soit à queue ou sans queue!). Pour un premier polar, c'est indéniablement une réussite, la preuve à travers cet extrait :" C'est la boîte de Pandore, ce truc, les humains sont en train de développer des technologies sans trop savoir à quoi ça va aboutir: quand on pense que certains logiciels, en étudiant l'être humain, ont parfois adopté des comportements à caractère raciste ou sexiste, ou que d'autres ont développé des lengages abscons pour communiquer entre eux à l'insu de leurs programmateurs, pourquoi pas se mettre à composer! " Un très grand merci aux éditions Plon et à Valérie Guiter, attachée de presse! 

Ajouter un commentaire