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A coup sûr , l'une des plus belles écritures que j'ai rencontrées en 2019 ! Sacrée surprise , qui m'a enthousiasmée! Sans compter que la sujet en est ô combien passionnant et.....éclairant eu égard à notre actualité brûlante ! C'est en effet un roman historique que je vais tenter de vous narrer avec mes faibles moyens , celui de l'assassinat déguisé d'Emile Zola dans les tout débuts du XXème siècle et qui replonge le lecteur dans les affres d'un chevauchement de périodes historiques franchement nauséabondes et qui augure très mal des décennies suivantes! L'auteur nous fait pénétrer avec talent à l'intérieur du parcours de vie de Zola, de son enfance misérable , ses débuts plus que chaotiques d'écrivain ( ce que chacun s'est empressé d'oublier!) , jusqu'à son apogée , ce moment où il a commencé à faire sérieuse de l'ombre à toutes ces ligues de factieux , ces personnages odieux ( il y a dans cet opus des portraits à l'acide dévastateur des Drumont, Léon Daudet ( oui, oui, le fils de l'autre) et autres factieux , sans compter le pouvoir délétère de l'Eglise et de ses prélats ( n'oublions pas que nous sommes en 1902 , trois ans avant la loi sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat , l'arrivée si bienvenue de la laicité dont vous conviendrez que c'est malheureusement plus de cent ans plus tard une thématique encore pleinement actuelle!) qui surfent , dirions-nous aujourd'hui avec in antisémitisme aussi stupide que virulent ! Dreyfus et ses effets désastreux sur la société sont encore bien présents dans les esprits, et en lisant cet ouvrage, le lecteur prend conscience que le pays est alors passé à deux doigts d'un terrible basculement vers un néant sans retour ! Mais encore une fois , quelle superbe plume ! Extraits :" Il faut que les pauvres aient le sentiment de leur impuissance, car c'est la condition première de la paix sociale". (ça vous a cette citation , un de ces airs d'actualité , il faut que tout change pour que rien ne change , NON ?). " Une drôle d'espèce vraiment , que celle d'écrivain. Souvent âpre au gain, baigné d'aigreur, débordant de paranoia, il ne laissait pas de le surprendre. Qu'il soit au firmament des ventes ou plongé dans l'obscurité, l'homme publié était persuadé de deux faits, fondamentaux pour son &quilibre. D'abord, tous les journalistes travaillaient à sa perte, en parlant peu ou mel de ses oeuvres, voire pire, en n'en parlant pas du tout. Ensuite , il était certain que ses livres se vendaient par milliers, voire par dizaines de milliers. Cependant, l'éditeur ,ne voulait jamais en reconnaître que quelques centaines, dans le meilleur des cas.L'éditeur était donc un voleur."   Un immense merci aux éditions Héloise d'Ormesson et à Valentine Barbini, attachée de presse ! 

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