Un premier polar et quel polar ! Tout est juste dans cet opus , le style, le rythme , l'intrigue que je qualifierai sans forfanterie de fabuleuse, la concision , et ces personnages impeccablement campés , tant du côté policier avec de magnifiques duettistes, j'ai nommé Virginie Sevran débarquée à Clermont-Ferrand en provenance du 36, et Pierre Biolet, auvergnat pure souche que du côté des suspects avec une sacrée brochette d'une famille ô combien étrange dans le relationnel et leurs personnalités! Je n'ai pas pu lâcher cet opus de 475 pages, entamé hier et terminé cet après-midi. Vous connaissez la famille Renon? Dommage , car il y en a des non-dits, de la souffrance, des interdits, des tabous! Alors quand on retrouve en hiver sur les pentes du col des Goules, un tronc masculin mais sans les membres et la tête, le SRPJ clermontois s'interroge: à qui appartient-il et où se trouvent les éléments épars? En parallèle , le lecteur assiste à la lente descente aux enfers de Catherine Renon, dont le mari, entrepreneur véreux et salace , n'a pas donné digne de vie depuis pludieurs jours! Mais pourquoi donc n'a t-elle pas informé la gendarmerie de ce fair essentiel? Ses belles-coeurs et da belle-mère restent incrédules : pourquoi cette attitude incompréhensible? Quand elle s'y décide enfin sous la pression de la grand-mère et du petit-fils, les policiers se décident à pratiquer un test ADN sur les soeurs du disparu et constatent que c'est bien le tronc de François Renon qui a été découvert ! Dès lors , tout pourrait s'enchaîner , sauf que le capitaine Sevran a des difficultés à admettre que l'épouse, en dépit de son comportement étrange et chaotique, soit bien la meurtrière car elle était absente au moment des faits et aurait été ibcapable phydiquement de transporter et découper le corps! Un complice? Ouais mais qui? Le contremaître portugais au casier chargé et qui vouait une haine tenace au mort? Les demi-frères lésés de leurs parts d'héritage par le décédé? La belle-soeur Annie , qui n'était pas au mieux avec François, est en phase terminale d'un cancer, alors..........Vous allez en avaler des pages, perplexe et scotché par ce polar à la patte journalistique indéniable, ébouriffé par cette intrigue ténébreuse et ces noeuds familiaux où passe subrepticement une atmosphère mauriacienne, voire chabrolienne! Héritage , violences conjugales, alcoolisme, corruption, terroir sombre et glauseux , si vous n'aimez pas , changez de genre, c'est que le polar rural n'est pas pour vous mais c'est fort dommage ! Mais je suis le premier à respecter les goûts différents, mais là, sincèrement , ça m'étonnerait, car si vous y plongez, comme dirait le personnage gravement malade d'Annie, vous n'êtes pas prêt de remonter !  EN APNEE , vous dis-je !         

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