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Les points forts de cet excellent polar sont sans conteste l'intrigue , fabuleusement construite ,haletante et tortueuse, et l'écriture au cordeau , ficelée telle une pelote de laine à son apogée de serrage! Ah Langsamer , c'est en train de devenir un personnage de légende dans le "petit" monde de la planète du Noir , comme ces personnages un peu similaires passés à la postérité, comme Nestor Burma ou Hercule Poirot ! Cette fois-ci , Langsamer est appelé à la rescousse par son successeur en tant que commissaire, Tournier à Deauville , car un cadavre très favorablement connu, vient d'être retrouvé sur la plage normande, et c'est le corps de Romain Devereux, un jeune peintre talentueux dont la côte montait en flèche! Il était hébergé par la duchesse Malvina Pullborough qui l'avait pris sous son aile, en faisant bien malgré lui une coqueluche de la mondanité locale! Autour de la duchesse, règne une faune picaresque , tel le chauffeur/secretaire Wilbur Straddle , fuyant et peu fiable et le prétendu grec Elias Papoulopoulos , excentrique et inclassable, sans compter, cerise sur le gâteau , "Le Cafard, car affublé d'un visage disgrâcieux qui ne présumait en rien de ses compétences intrinséques, personnage manifestement important car continûment entouré d'une garde prétorienne! Langsamer , aidé de Tournier et de Giraud , un commandant de la DGSI, va devoir ainsi s'infiltrer au sein de ce milieu interlope pour démêler l'écheveau , tel un noeud gordien, de cette affaire particulièrement rocambolesque et singulièrement surprenante dans un milieu hippique que l'auteur , ancien journaliste professionnel de ce secteur , connaît sur le bout des doigts. Très belle écriture, limpide, au style ondoyant , excellent rythme , soutenu , ne permettant à aucun moment au lecteur de faire une pause, personnages gouleyants parfaitements dessinés, et cette impression d'apnée qui vous saisit de la première à la dernière page.  Un extrait ( qui n'est pas nécessairement représentatif de l'opus mais qui correspond à mes "chakras".) :" Qu'un Président fût de droite ou de gauche, extrême ou modéré......ça pouvait faire couler beaucoup d'encre, faire postilloner les plumitifs, mettre du monde dans la rue, teindre les gilets en jaune, laisser les trains en gare, les avions sur le tarmac.....ça pouvait faire exploser un ou deux pétards, mais ça ne faisait jamais changer la trajectoire du navire. Les riches s'enrichissaient, les pauvres s'appauvrissaient et ceux du milieu payaient." Cette situation décrite vous rappelle nécessairement une certaine actualité, non?  Un grand merci à Jean-Charles Lajouanie et à Caroline Lainé , dont le talent graphique n'a d'égal que le charme, cette chronique étant évidemment dédiée au prétendu auteur B. G. dont le caractère atrabilaire n'a d'égal que la réputation sulfureuse et malveillante! B. je te salue, à notre prochaine rencontre volcanique .

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