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Soyons juste, le polar historique n'a jamais eu ma préférence mais en lire certains se révéle parfois fort agréable, notamment quand ils sont agrémentés de recherches historiques et documentaires soignées et attractives! Et le Londres sous l'ère victorienne n'en manque pas, surtout en terme de quartiers, de misère et de condition sociale , fracture devrais-je dire, voire gouffre! L'intrigue quant à elle , est intéressante certes , le lecteur s'attache indéniablement aux personnages, en premier lieu Billy , ce chenapan remis dans le droit chemin par Henry Wilkes, policier défroqué désormais assommé par les vapeurs vénéneuses du laudanum , Billy plein de ressources et d'intuition, sorte de Gavroche londonien ( la comparaison est inévitable et s'impose d'emblée) sans compter des acteurs "secondaires" et surtout un atypique médecin légiste, Arthur, qui ne saurait vous laisser insensible! Mais le démarrage de l'action est très lent et aurait mérité à mon humble avis, un traitement plus "punchy". Le coeur de l'opus, et c'est fort heureux, rattrape par des accélération bienvenues, cette entrée en matière! Quelques passages savoureux viennent égayer trop peu souvent ce rythme ouaté ( peut-être à cause d'une constante sinistrose climatique!). Extrait :" Si l'idiotie était liquide, elle lui sortirait par les narines". Non, ce que j'ai préféré, c'est la descrition de cette périphérie londonienne, faite de fange, de misère insondable et sans aucune perspective ( Billy l'apprend d'ailleurs à ses dépens!), de cette ghettoisation infranchissable, de cette pauvreté à la Dickens ou Mark Twain sur fond de beuveries oublieuses du malheur indicible, qui colle à la peau sale du "petit peuple" telle une tunique de Nessus ou un indécollable sparadrap du capitaine Haddock. Maintenant, ce n'est que mon avis et je le partage! Précision pour les éternels empêcheurs de tourner en rond : ceci n'est pas un SP!  

Couverture du livre : Les Fantômes du passé

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