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Un polar pas comme les autres , drôle , léger , qui ne se prend pas au sérieux , c'est possible? Bien sûr que ça l'est, la meilleure preuve avec cet opus où l'auteure démontre suite à une première tentative plus ou moins réussie ( voir ma chronique précédente à ce sujet) qu'elle est en net progrés quant à l'écriture et au scénario; La commissaire Romano désormais lilloise d'adoption se confronte avec son adjoint Tellier ( un capitaine pas piqué des vers soit dit en passant ) avec un décés suspect et pour le moins étonnant : le banquier pas net Tourtier ( auquel on remet la Légion d'Honneur ou plutôt la Légion d'Horreur) meurt brutalement suite à l'ingestion de jus de crevette! Pas commun , non? Alors, Romano, personnage truculent et caustique, va enquêter dans son entourage proche et découvrir des choses pas très jolies, jolies chez cet ex/banquier, sa veuve trop belle pour être honnête, un beau-père grabataire certes mais aux ressorts insoupçonnés et un étrange prêtre au charme ravageur qui paraît recéler une foi fluctuante et pas très enracinée! Et qui est Ruru, sinon un chat paresseux ( pléonasme ou pas?), apparemment stupide ( ça, je demande à voir, personnellement je n'ai jamais rencontré de chats idiots en fréquentant et adorant depuis 50 ans!) mais dont Romano, en dépit de son agenda surchargé, ne parvient pas à s'éloigner? ( la scène avec le zoopsychiatre est à mourir de rire!). Une lecture particulièrement plaisante qui laisse dans la bouche et les yeux un goût de "revenez-y" avec des personnages décalés , un scénario parfois ubuesque et souvent empreint d'un humour dévastateur! Et quelle chute, mais silence, il ne faut pas divulgâcher, comme on doit dire maintenant n'est-ce pas? Un grand merci aux éditions du Seuil et à Marie-Claire Chalvet, attachée de presse.  

Couverture de Le blues du chat de Sophie Chabanel

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